Master class cinéma d’animation : entre poésie et image en mouvement

Pendant quatre jours, tous les élèves de la classe de 6ème CHAC ont vécu une expérience artistique et pédagogique intense sous la forme d’une master class encadrée par Lintang, réalisatrice de films d’animation et intervenante de l’ACAP – Pôle régional image (Amiens). Ce temps fort vient couronner un travail entamé plusieurs semaines auparavant en cours de français, où les élèves ont exploré l’univers de la poésie à travers l’écriture.
Sous la conduite de leur enseignante de français, les élèves ont joué avec les mots, travaillé le vocabulaire, les sonorités, la conjugaison, les images poétiques, et découvert la richesse esthétique de ce genre littéraire. De cette exploration sont nés plusieurs poèmes mettant en scène des figures symboliques et animalières : Mimi la souris, le taureau dans l’arène, l’araignée ou encore le scorpion, autant de personnages inspirés par leur imaginaire et leurs émotions.

L’intervention de Lintang a permis de prolonger ce travail d’écriture par une relecture artistique, cette fois visuelle et sonore. Après une rencontre où la réalisatrice a présenté son parcours, son univers et les coulisses de la création en animation, les élèves sont passés à la réécriture visuelle de leurs poèmes. Ils ont conçu des storyboards pour organiser leur récit, imaginé et dessiné des décors, conçu des personnages animés, appris à structurer leur mise en scène.
Un travail complémentaire a également été mené en arts plastiques autour des matériaux, des matières et des objets du quotidien, afin de stimuler l’inventivité et le regard artistique. Les élèves ont expérimenté le détournement d’objets usuels (bouchons, ficelles, tissus, emballages…) pour les intégrer à des créations plastiques ou comme éléments de décor dans leurs films d’animation. Cette approche sensible et tactile leur a permis de réfléchir à la transformation de la matière, aux textures, aux volumes, et à la façon dont l’imaginaire peut s’inviter dans le réel par des gestes créatifs simples mais signifiants.


Grâce à l’usage des outils numériques, les élèves ont également découvert deux nouveaux logiciels : Procreate, sur iPad, pour dessiner et animer leurs créations, et Final Cut Pro, sur MacBook, pour monter leurs séquences, ajouter des bruitages, organiser les voix et les effets sonores, et mettre en forme le rythme du poème en version animée.

Durant cette master class, les élèves ont mobilisé et enrichi de nombreuses compétences fondamentales. En français, ils ont travaillé l’expression écrite et orale, enrichi leur vocabulaire, structuré leurs récits et pratiqué la lecture expressive. En arts plastiques, ils se sont initiés au dessin narratif, à la composition visuelle, à l’exploration des matières et matériaux, ainsi qu’au détournement créatif d’objets du quotidien. L’usage d’outils numériques leur a permis de découvrir des logiciels professionnels de création artistique.



Enfin, cette expérience leur a offert une véritable immersion en éducation artistique et culturelle à travers la découverte du métier de réalisatrice, du processus de création cinématographique et de la dynamique du travail collectif. Cette aventure a permis aux élèves de développer leur créativité, leur sens de l’organisation, leur autonomie et leur capacité à coopérer. Chaque étape – de l’écriture au tournage, du doublage au montage – a fait d’eux de véritables jeunes créateurs d’images et de sons.
Ils sont désormais prêts à poursuivre leur parcours artistique en tant que futurs élèves de 5ème CHAC, avec curiosité, rigueur et enthousiasme.
Quand la lumière trace le mouvement : « Une fois mes yeux fermés »

Dans le cadre du parcours Education Artistique et Culturel proposé par le Zèbre, les élèves de 6ème cinéma et art du cirque ont vécu une expérience artistique unique aux côtés de deux artistes aux univers complémentaires : Guillaume Boilet, photographe passionné par l’écriture de la lumière, et Chloé Lejeune, danseuse contemporaine explorant le corps comme langage d’expression.



La rencontre avec Guillaume a initié les élèves à l’art du light painting : une technique photographique où la lumière devient pinceau, dessinant dans l’obscurité les traces du mouvement. À travers des ateliers ludiques et expérimentaux, les élèves ont découvert comment figer le temps, composer avec l’espace et donner vie à des images éphémères. Ils ont également expérimenté la décomposition du mouvement, pour comprendre comment le geste, capturé image par image, devient récit.

Avec Chloé, les élèves ont exploré un autre langage : celui du corps en mouvement. À travers des exercices de conscience corporelle, de respiration et d’improvisation, ils ont appris à se connecter à leurs sensations, à exprimer des émotions, à raconter sans paroles. Le corps devient alors outil de création, médium d’expression, et espace de poésie.


Ces ateliers croisés ont permis aux élèves de comprendre les motivations et le langage artistiques de chacun : la lumière comme trace du geste pour Guillaume, le corps comme vecteur de récit pour Chloé. Deux approches différentes mais unies par une même volonté : donner à voir l’invisible, raconter autrement, inviter au rêve.


Ce parcours s’est conclu par un spectacle sensible et immersif, « Une fois mes yeux fermés », fruit de ces rencontres et expérimentations. Sur scène, les élèves, devenus public, ont embarqué dans un univers onirique, où la lumière dessine des rêves, et où les corps – en mouvement– se découvrent et se révèlent. Une invitation à regarder autrement… À ressentir plus profondément…
Un moment suspendu, où les arts se croisent, et les élèves deviennent à leur tour passeurs d’émotions.
Les secrets du son au cinéma : quand les voix, les bruits et la science rencontrent la magie du 7ème art
Les Ciném’ARTiens 6ème ont vécu une immersion dans l’univers sonore du cinéma grâce à la venue de deux professionnels passionnés : Axel, ingénieur du son, et Céline, comédienne et réalisatrice. Une rencontre de trois heures aussi instructive que ludique, a plongé les élèves dans les coulisses du son au cinéma, de ses origines à ses techniques les plus modernes.
La séance a débuté par un retour historique sur l’arrivée du cinéma parlant, et notamment les bouleversements qu’il a provoqués pour les acteurs issus du cinéma muet. Céline a captivé l’auditoire en évoquant les difficultés rencontrées par ces comédiens, habitués à l’expression par le geste, pour apprivoiser leur propre voix. L’exemple du film Chantons sous la pluie a permis d’illustrer avec humour et justesse cette transition délicate, tout comme l’émergence du doublage en studio, nouvelle étape dans la maîtrise du son.



À travers de nombreuses anecdotes issues de son expérience, Céline a ouvert aux élèves les portes d’un univers fait de voix, de souffle, de rythme et d’émotion. Axel, de son côté, a apporté un regard scientifique sur le son : l’enregistrement, les micros, les ondes, les décibels, les fréquences… Autant de notions rendues accessibles aux élèves, fascinés par la précision et la complexité de cette mécanique invisible.



Associant la pratique aux connaissances, les élèves se sont essayés avec enthousiasme au doublage à l’aide d’une bande rythmo (le rythmographe), un outil utilisé par les professionnels pour caler leur voix sur les lèvres des personnages. Et quelle surprise de découvrir Marion dans la peau de Judy Hopps, Malone en Nick Wilde, Vincent imitant la lenteur irrésistible de Flash dans Zootopie, ou encore Maxilien et Leeloo réincarnant Jack et Rose sur le mythique « Jack, je vole… » de Titanic ! Au-delà du jeu, cette activité a permis un travail sur la fluence, l’intonation, et l’interprétation, en liant lecture expressive et précision du timing. Une véritable performance vocale !
Mais les explorations ne se sont pas arrêtées là : les élèves de 4e et 3e cinéma ont également bénéficié d’une intervention d’Axel, davantage centrée sur les fondements scientifiques du son. De la conversion d’un signal acoustique en signal électrique, des transducteurs aux hertz et décibels, ce module a permis de mieux comprendre le fonctionnement des sons qui peuplent les films… et nos oreilles. Le groupe a associé connaissances et mise en pratique lors d’un atelier de bruitage sur un extrait culte de Mon oncle de Jacques Tati. À partir d’objets et de matières détournés dans la salle d’arts, les élèves ont inventé un véritable sound design, redonnant vie à la scène en associant les sons produits aux actions visibles à l’écran. Une manière ludique de comprendre comment l’image et le son se rencontrent dans notre perception pour créer l’illusion du réel…

Ces ateliers ont permis aux élèves de découvrir le son comme un art à part entière, un levier essentiel pour raconter, faire ressentir et plonger le spectateur dans une histoire. Entre technique, expression, rigueur et créativité, ils ont acquis de précieuses compétences orales tout en explorant un nouveau pan de la magie du cinéma.
Dans la peau des pionniers de la photographie : un voyage à travers le temps

Tout commença par la découverte de Nicéphore Niépce, cet homme du XIXe siècle, souvent célébré comme l’inventeur de la photographie pour sa fameuse image prise au domaine du Gras. C’est ainsi que les Ciném’ARTiens de 6ème CHAC se lancèrent dans une quête à travers les âges pour comprendre les origines de la photographie.
Au fil d’une activité ludique type chasse au trésor dans la salle d’arts plastiques, les élèves découvrirent que l’invention de la photographie ne tenait pas à un seul homme, mais à une myriade de penseurs et d’inventeurs. De l’Antiquité avec Aristote, qui observa la lumière se projeter à travers un petit trou, à Léonard de Vinci et sa maîtrise de la camera obscura, chaque époque apporta sa pierre à l’édifice.
Ali est d’ailleurs devenu Léonard De Vinci aux côtés de Steeven, son assistant Roberto, en train de peindre Malone, grimé en Joconde le temps de la mise en scène. À mesure que les indices se dévoilaient, les élèves comprirent également une vérité oubliée: des femmes avaient, elles aussi, contribué à ces avancées majeures. Pourtant, l’histoire les avait reléguées dans l’ombre. Le nom de Julia Margaret Cameron, pionnière du portrait photographique au XIXe siècle, émergea alors comme une évidence pour Leeloo et Marion.



Quant au duo de Maxence de la classe, Maximilien et Vincent, ils se glissèrent dans la peau des frères Lumière, ces futurs génies de l’image en mouvement, qui révolutionnèrent la photographie en 1903 avec l’autochrome, la couleur…« Dans la peau de… », tel était le défi. Céléna et Chrystal, quant à elles, firent le choix d’incarner Elisabeth Fulhame, chimiste écossaise du XVIIIe siècle, dont les travaux sur la photochimie jetèrent les bases des réactions chimiques essentielles à la capture de l’image.



Quatre séances de deux heures, entre brouillons et croquis, prises de vue et impressions, création des décors et recherche de costumes d’époque furent nécessaires. Shayness, Manon, Léona et Lily traversèrent le temps pour redonner vie à Anna Atkins et ses cyanotypes. Théo a choisi d’être Nicéphore Niépce pour capturer la vue depuis sa fenêtre sur une plaque d’étain est enduite de bitume de Judée.


Capturant l’essence de ces grands noms à travers un roman photo graphique et plastique, où le passé et le présent se rejoignent, les ciném’ARTiens de 6ème nous invitent à les suivre dans ce voyage temporel, où les avancées scientifiques et technologiques qui menèrent à l’avènement de la photographie se dévoilent à travers leurs regards créatifs.
Temps suspendu : une initiation poétique à la photographie argentique

Dans le cadre d’un parcours artistique et culturel, les élèves de 6ème ont plongé dans un univers où le temps se dilate, se fige et s’épanouit : celui de la photographie argentique.
Ce projet artistique leur a offert l’occasion de renouer avec une pratique ancienne, lente et méticuleuse, qui invite à regarder le monde autrement. Imaginé en collaboration avec l’artiste photographe Guillaume Boilet, ce projet, à la croisée des disciplines, a également impliqué le français, la physique-chimie et la technologie. Une synergie qui a permis de créer du lien entre les disciplines.
Tout a commencé par la découverte des principes fondamentaux. Le photogramme, d’une simplicité presque magique, a révélé aux élèves que la lumière pouvait écrire sur le papier. Avec le sténopé, ils ont appris que l’image naît dans la patience : celle du temps de pose, où la lumière, filtrée par une petite ouverture, dessine sur le papier photosensible une empreinte fragile du réel. Puis, sous les conseils experts et bienveillants de Guillaume Boilet, ils ont pris en main l’appareil argentique pour composer une série de portraits et de prises de vue libres, affinant leur regard et leur sens de la composition.
Mais l’essence de la photographie argentique ne se limite pas à la capture de l’image. Elle se dévoile pleinement dans l’obscurité feutrée du laboratoire, un espace métamorphosé pour l’occasion au sein de la réserve des arts plastiques. Les élèves y ont vécu une expérience presque alchimique : celle du développement de leurs photographies. Ils ont observé, fascinés, l’émergence progressive des images dans le bain de révélateur, ce moment où l’invisible devient visible. Ils ont ensuite découvert le rôle du bain d’arrêt, où l’action chimique est suspendue, avant d’immerger leurs œuvres dans le fixateur, qui fige pour l’éternité les éclats de lumière capturés.
Cette expérience a puisé sa richesse dans la collaboration entre les arts plastiques et les différents domaines d’apprentissage. Les élèves ont exploré le vocabulaire poétique et technique de la photographie, mettant des mots sur leurs impressions et sensations. Ils ont découvert les phénomènes scientifiques à l’œuvre, des propriétés de la lumière à la chimie des bains argentiques.


Ce voyage artistique et sensoriel s’est achevé par une exposition collective regroupant les trois classes de 6e, dont la 6e CHAC (Classe à Horaires Aménagés Ciném’ART). L’événement a permis aux élèves de partager leurs créations avec leurs familles et la communauté scolaire. Les photographies, fruits d’un dialogue entre lumière, chimie et regard, côtoyaient d’autres œuvres réalisées depuis le début de l’année scolaire : étoiles autoportrait, folioscopes, mini-caméras, carnets de voyage ou encore caméras obscuras.
Cette exposition n’était pas qu’un simple aboutissement : elle incarnait le temps de l’échange et du partage. Elle a permis de célébrer un art où chaque image porte la trace d’un geste réfléchi, d’un instant suspendu, d’une lumière capturée dans le silence et parfois la beauté d’un imprévu ou du hasard.
Ainsi, ce projet a offert aux élèves plus qu’une initiation technique. Il leur a appris la valeur du temps, de l’attente et de l’attention, tout en tissant des liens profonds entre les disciplines et en éveillant leur sensibilité artistique.
Paris, la ville lumière du cinéma

Les premiers élèves de la Classe à Horaires Aménagés Cinéma Audiovisuel ont plongé dans l’univers fascinant du cinéma tout en explorant la capitale française sous un angle inédit. Paris, berceau du 7e art, a offert une multitude de lieux emblématiques où l’histoire du cinéma a pris vie, créant ainsi un parcours d’éducation artistique et culturel aussi instructif qu’enrichissant.
Ils ont commencé par une immersion dans le Paris de 1895, à l’époque des frères Lumière, découvrant à travers une balade dans le Paris d’antan, les lieux clés de la naissance du cinéma. Cette promenade dans le temps a permis aux élèves de comprendre comment le cinéma a pris racine dans la capitale, marquant le début d’une révolution culturelle.
La visite du Grand Rex, emblématique cinéma Art déco, a offert un voyage dans l’histoire du cinéma avec un focus sur ses coulisses et l’évolution des effets spéciaux, éveillant l’imaginaire des jeunes cinéphiles en herbe.
Puis, les élèves ont redécouvert la Tour Eiffel sous l’œil du cinéma, explorant son rôle dans des films célèbres. Enfin, la Cinémathèque Française, temple de la mémoire cinématographique, a clôturé le séjour, avec le visite du musée Georges Méliès et l’évolution du cinéma, enrichissant ainsi la culture cinématographique des élèves.
Ce séjour a permis aux élèves de comprendre l’histoire et l’évolution du cinéma tout en nourrissant leur imaginaire et leur sensibilité artistique.
Du jeu à l’apprentissage : un escape game pour explorer les origines du cinéma

Entrer dans une machine à remonter le temps et vivre les origines du 7ᵉ art ? C’est ce qu’ont fait les élèves de 6ᵉ CHAC lors d’un escape game immersif. Pendant deux heures, ils ont retracé les grandes étapes de l’histoire du cinéma, des débuts de la photographie jusqu’à l’avènement du cinéma parlant.
Le voyage débute au XIXᵉ siècle, dans l’atelier de Nicéphore Niépce, avec la première photographie, « Vue depuis la fenêtre à Le Gras ». Les élèves décryptent les énigmes pour percer les secrets de cette invention révolutionnaire. Ils poursuivent leur périple avec le kinétoscope de Thomas Edison, découvrant les bases de l’image animée et une nouvelle forme de divertissement.
Les frères Lumière les attendent ensuite à Lyon avec leur cinématographe et leurs premiers films, comme L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat. Parallèlement, ils explorent les premières fictions d’Alice Guy, pionnière du cinéma, et ses récits drôles et audacieux.
Le voyage se poursuit avec la magie des films de Georges Méliès, maître des effets spéciaux et des mondes fantastiques, avant de plonger dans l’univers poétique et satirique de Charlie Chaplin, où rires et émotions révèlent une critique de la société.
Enfin, les élèves atteignent un tournant décisif : l’arrivée du son avec Le Chanteur de Jazz en 1927, premier film parlant. Ce moment marque la fin de leur aventure et le début d’une nouvelle ère pour le cinéma.
Entre énigmes, découvertes et émerveillements, cet escape game a permis aux élèves d’être acteurs d’un voyage éducatif et cinématographique inoubliable. Le rideau se lève, les projecteurs s’allument… Et ACTION !
Portraits des élèves de la CHAC 6ème
La Classe à Horaires Aménagés Cinéma est unique dans l’Académie et offre aux élèves un enseignement spécifique dans le domaine Cinéma-Audiovisuel.
A la rentrée 2024, le collège accueillait la première promotion de la CHAC, 17 élèves de 6ème qui poursuivront cette formation jusque la 3ème grâce à un emploi du temps aménagé et un enseignement renforcé de 2h en Cinéma-Audiovisuel. En travaillant en interdisciplinarité, les élèves développent ainsi les savoirs fondamentaux et participent à divers projets comme des visites d’expositions, des tournages de courts-métrages, des rencontres avec des professionnels, des séjours pédagogiques, qui favorisent l’épanouissement et l’autonomie de l’élève.
Découvrez les 17 étoiles de la CHAC :

