


Au cœur d’un cadre enchanteur, à l’ombre de pierres chargées d’histoire de près de 900 ans, nos apprentis cinéastes ont donné vie à un projet tissé de passion et de patience. Depuis le mois de Septembre, ils avaient façonné un scénario, mots après mots, scène après scène, imaginant les contours d’un court-métrage qui, enfin, allait prendre forme sous leurs yeux.
Durant une semaine, du 3 au 7 février, le château majestueux de la Flocellière, en Vendée, s’est mué en véritable laboratoire artistique, où l’imaginaire a pris corps sous l’œil des caméras. Chaque instant fut une véritable plongée dans l’effervescence d’un plateau de tournage, où l’imagination et la technique se sont entrelacées. Nos jeunes cinéastes ont exploré les subtilités de la mise en scène, affrontant avec ingéniosité des défis dignes des plus grands professionnels. Comment faire jouer un piano sans interprète, simplement grâce à une habile mise en scène ? Comment conférer une aura fantomatique à une comédienne ? Autant de questions qui ont stimulé leur créativité et affiné leur regard d’artiste.


Les Ciném’ARTiens ont ainsi donné vie au scénario patiemment écrit depuis le début de l’année, transformant leurs idées en images, leurs rêves en séquences. Une aventure exigeante et exaltante qui, au fil des 17 séquences filmées, révélera une œuvre engagée explorant, avec finesse et humour, la place des femmes dans la société, entre devoirs imposés et libertés conquises.
Mais l’aventure ne s’est pas arrêtée au plateau de tournage. Ce séjour était l’occasion d’associer les pratiques artistiques. Les circassiens ont ainsi investi ce décor d’exception, explorant eux aussi, à travers le mouvement et le corps, la question de l’égalité filles-garçons. Acrobates, jongleurs, ils ont tissé un dialogue muet avec la caméra, enrichissant l’expérience artistique de leur langage corporel à l’image d’un Charlie Chaplin ou d’un Buster Keaton. Entre cour et jardin, ils ont créé des instants suspendus, des tableaux vivants en écho au thème du film.

Une semaine durant, cinéma et spectacle vivant se sont unis dans un même élan créatif, laissant derrière eux des souvenirs gravés, des images imprimées dans les esprits, et le sentiment d’avoir touché, l’espace d’un instant, à la magie du septième art.
De retour au collège, les Ciném’Artiens poursuivent désormais le travail derrière les écrans, plongés dans l’étape de la post production: le montage. Sélectionner les meilleures prises, ajuster les rythmes, travailler le son et l’image pour donner toute sa force au récit : un travail minutieux qui leur permettra de façonner ce qu’ils ont imaginé collectivement. Bientôt, leur court-métrage prendra vie dans sa version définitive, prêt à être dévoilé en fin d’année, offrant au public un regard singulier et engagé sur la place des femmes dans la société.