
Mercredi matin, c’est avec un plaisir certain que nous retrouvons Maria-Isabel et Hamid.
Aujourd’hui notre objectif est de travailler sur le thème que nous avons choisi d’aborder au travers de notre fresque : l’égalité filles-garçons.
Nous commençons par étudier les pictogrammes évoquant les différents critères de discriminations. 25 au total, punis par la loi. Cela nous semble énorme… Nous en connaissons certains, en découvrons d’autres. Hamid ponctue nos échanges d’anecdotes sur son enfance au Maroc.
« Quand j’avais votre âge et que je parlais berbère, j’étais vu d’un mauvais œil. J’étais victime de discrimination. »
« Quand j’étais petit, ma maman devait demander l’autorisation à mon papa pour aller voir sa fille qui habitait à 5 kilomètres. Parfois, elle devait patienter 3 mois avant que papa lui dise oui… Lorsque j’ai grandi, j’ai réalisé que la vie de maman avait dû être difficile, privée de liberté, sous la domination de papa. Heureusement, les mentalités évoluent peu à peu au Maroc. »

Dans un second temps, nous avons réfléchi au lexique en lien avec notre thème. Nous devions trouver une vingtaine de mots. Nous en avons profité pour évoquer leur étymologie latine.
ethnie (du grec etnos, peuple ), égalité ( du latin aqualitas ), droits ( du latin directum, ce qui est juste )
couleur ( du latin color ), liberté ( du latin libertas ), citoyenneté ( du latin civitas ), parole ( du latin parabola ), mixité ( du latin mixtus, mélanger ), discrimination ( du latin, discriminare, crimen, point de séparation ), domination ( du latin, dominus, le maître ), patriarcat, matriarcat, éducation ( du latin, educare ), respect ( du latin respectus, regarder en arrière ),
Chacun en a choisi un pour le calligraphier en calligraphie latine.
Nous avons travaillé au brouillon, sur une feuille simulant le carreau de faïence sur lequel nous finaliserons notre œuvre.



Pour donner une unité à la fresque, nous dessinerons tous notre lettre en violet, couleur obtenue en mélangeant du bleu et du rose, couleurs genrées que l’on attribue d’ordinaire aux filles et aux garçons. Il convient de rompre les clichés…
Nous l’avons d’ailleurs déjà fait au sein du collège à l’occasion de la journée de la femme. Les garçons ont porté un nœud rose et les filles un nœud bleu.


